Après un essor fulgurant en 2019, les achats en vrac ont chuté de moitié pendant la période du confinement. Depuis, même si la reprise est timide, les consommateurs du vrac n’ont pas dit leur dernier mot. Et au vu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, le vrac est promis à un bel avenir.

2019 : La consommation en vrac a le vent en poupe

En 2019, l’achat de produits en vrac a connu une hausse de 41 % en un an, avec 1,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, toutes enseignes confondues (grandes surfaces, magasins bio, épiceries vrac…).

Le choix d’acheter des produits en vrac (4 foyers français sur 10) marque une volonté des consommateurs de réduire le volume de leurs poubelles en limitant l’achat des produits emballés.

La gamme de produits proposés en vrac s’élargit régulièrement et devrait continuer d’attirer toujours plus de nouveaux consommateurs : si le vrac est bien connu pour les oléagineux, les fruits secs, les légumineuses, les graines, les céréales, le riz et les pâtes, il couvre une gamme de produits alimentaires bien plus vaste (huiles, boissons, biscuits, chocolat…), ainsi que des produits non alimentaires, tels que les cosmétiques (shampoing, dentifrice, savon…) et les produits d’entretien. Bicarbonate de soude, acide citrique, percarbonate de soude, charbon végétal et savon de Marseille constituent les ingrédients de base pour confectionner soi-même lessives et produits ménagers 100 % écologiques.

Sources

Nielsen Panel View pour Réseau Vrac
https://www.nielsen.com/fr 

Convention citoyenne pour le climat
https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/

2020 : Le coup de frein lié à la crise sanitaire

La tendance à la hausse de la consommation en vrac aurait dû se confirmer en 2020, mais la crise sanitaire du coronavirus en a décidé autrement. Pendant le confinement, les foyers français n’étaient plus que 22 % à continuer leurs achats en vrac (contre 40 % avant le confinement).

La raison de ce ralentissement est moins liée à une crainte des consommateurs face au virus (21 %), qu’à des questions logistiques qui les ont contraints à s’organiser autrement pour faire leurs courses (71 %). D’ailleurs, depuis la fin du confinement, les acheteurs du vrac ont repris peu à peu leurs habitudes d’avant. Ils étaient 85 % à déclarer qu’ils achèteraient de nouveau en vrac après le confinement.

Et après ?

Le 18 juin 2020, soit un mois après la fin du confinement, la Convention citoyenne pour le climat est rendue publique. Verdict ? Le développement du vrac fait partie des 150 propositions. La Convention propose de développer l’offre en vrac en l’imposant aux producteurs (25 % de l’offre en 2023, 35 % en 2025 et 50 % dès 2030).

Même si la reprise se dessine timidement pendant la crise sanitaire, le vrac n’est assurément pas une mode passagère.

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