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Vente en vrac : la balance penche du bon côté

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Avec la vente en vrac, l’épicerie retrouve ses petits airs d’autrefois : ses bocaux, ses boîtes, ses paniers… et bien sûr la balance pour peser les aliments… objet symbolique et non moins essentiel. Loin de tout folklore, la démarche de Tootopoids est de faire revivre le commerce de proximité, créer de la convivialité et retrouver de l’authenticité. Nous avons choisi quelques extraits de romans pour faire revivre la balance automatique du siècle dernier.

Dans un roman humaniste…

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Extrait du roman de Bernadette Berger, Le choix d’Amélie.

« Bertin fit valoir que la nouvelle balance automatique était bien plus précise et qu’elle avait l’avantage de se passer d’un jeu de poids.
C’est ainsi que la balance Testut, aux plateaux émaillés blancs et au cadran triangulaire sur lequel une grande aiguille noire se déplaçait le long d’une graduation, avait pris place sur le comptoir de l’épicerie. Elle s’appelait Duchesse, comme l’indiquait l’inscription élégante – le D majuscule se prolongeait en une barre horizontale sous laquelle les autres lettres s’abritaient – tracée sur le cadran.
– Cela a de l’allure tout de même, disait Bertin qui imaginait qu’une duchesse aurait pu signer son courrier ainsi. Et puis, c’est moderne, les gens voient de suite ce qu’ils achètent, au gramme près. »

Dans l’épicerie « Au bon beurre »…

Dans ce roman bien connu de Jean Dutourd, c’est une autre histoire ! Sous l’Occupation, un couple de crémiers profite du marché noir et n’hésite pas à s’enrichir sur le dos de ses clients.

Extrait du roman de Jean Dutourd, Au bon beurre

« La balance automatique Berkel, instrument délicat, lui obéissait comme un cheval de cirque. L’aiguille n’était jamais sur le zéro. Il savait (comment ne l’aurait-il su après tant d’usage ?) que, si l’on place la marchandise au bord du plateau, on augmente encore la différence. Enfin, une petite tape, et l’on faisait sauter sans danger de vingt à vingt-cinq grammes sur le poids. Vingt-cinq grammes sur le beurre, additionnés à vingt-cinq autres, et ainsi de suite, permettaient, à la fin de la journée, de gagner deux kilos, soit quatre cents francs. »

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Calendrier Tootopoids, janvier 2019